Le noyau familial et ses différentes branches

Des origines variées

La famille Joseph est issue de deux branches : la famille de Louis Joseph et celle de Denise Gourdet son épouse. Louis et Denise se sont connus à Marseille en 1938 et mariés en janvier 1939. Le mariage religieux a été célébré dans l'église de St Giniez le 5 janvier 1939.

La famille Joseph dans sa composition du début du XXIe s. est la descendante de plusieurs branches chacune liée à un territoire pendant une grande partie des quatre derniers siècles autant qu'en attestent les actes disponibles : Marseille et son aire géographique, le village de Vinezac dans le sud de l'Ardèche, Paris et sa région (Fontainebleau notamment), Nordhouse et Petit Landau en Alsace. On note une grande stabilité dans l'occupation des lieux notamment à Nordhouse, où les ancêtres Hertrich sont installés au moins depuis la fin du XVIe siècle, ou bien Vinezac en Ardèche, où la présence des ancêtres Roure est attestée au XVIIIe s. C'est à partir du début du XIXe s. que les choses changent et que l'on note des déplacements vers les grands centres industriels ou aministratifs : Marseille (les routes maritimes vers les colonies -Afrique du Nord, Océan Indien (Madagascar, Indochine (Vietnam, Cambodge, Laos)- ; l'industrie agroalimentaire), Mulhouse (l'industrie textile, la métallurgie et les constructions ferroviaires notamment), Paris. On note d'ailleurs des similitudes avec l'histoire de la famille Malcor, originaire des Hautes-Alpes et attachée pendant près de deux siècles à la haute vallée du Buëch avant d'émmigrer vers les bords de la Méditérannée (voir Histoire Malcor dans ce site).

Des mélanges se sont produits notamment dans les marges de l'Est. Provoqués peut-être par les bouleversements de la guerre de 30 ans, qui a mis sur les routes des foules de paysans entre autre du sud de l'Allemagne et de l'Autriche fuyant, les massacres et la peste entre 1618 et 1648.

Marseille. la famille de Louis Joseph

Louis Joseph disait que l'ancêtre était un enfant de l'assistance publique, et que son arrière grand-père était originaire de Mane près de Forcalquier dans les Alpes de Haute-Provence (autrefois les Basses-Alpes). La première assertion est vraie, la deuxième n'a pas pu être vérifiée. Jean Joseph (Marseille 1785) est né de père inconnu suivant son acte de mariage avec Marie Carrière le 20 février 1812. On peut cependant penser qu'il y a un fond de vérité, car Mane abritait un hospice tenu par une communauté de religieuses qui recueillait des enfants abandonnés par leur mère dès leur naissance.

Louis Joseph était né Marseille en 1907. Sa mère Thérèse ROURE (1872 1928) était originaire de Vinezac dans le sud de l'Ardèche, sa famille paternelle ayant emmigré à Marseille au milieu du XIXe siècle.

La famille était modeste, Marius était agent chimiste, Thérèse ménagère. Ils avaient trois enfants vivants : Jean (1896 - 1992), Henriette (1905 - 2002) et Louis (1907-1991). Marius et Thérèse s'étaient installés d'abord Rue Cherchell ( actuellement rue Jules Moulet) puis au n° 95 du Bd Notre-Dame dans le 6e arrondissement vers 1910. Louis fût élève du lycée Thiers à Marseille où il entreprit des études littéraires qu'il abandonna à la suite d'une maladie pulmonaire. Sa mère mourut prématurément en 1928. Après plusieurs séjours en Savoie puis en Allemagne pour se soigner, il repris des études de droit, il fut admis au concours de la magistrature en 1938 et se maria le 5 janvier 1939 avec Denise Gourdet, une amie de sa soeur Henriette. Ils ont quatre enfants entre octobre 1939 et février 1944 tous vivants en février 2022: Thérèse (Marseille 4°, 29 octobre 1939), Jacques (Lyon 4°, 4 septembre 1941), Odile (Forcalquier, 5 décembre 1942) et Marie-Christine (Forcalquier, 24 février 1944). Sa carrière de magistrat débuta à Mulhouse, qu'il quitta précipitamment en 1940 après la nouvelle annexion de l'Alsace par les Allemands en juin 1940. Après plusieurs postes dans le Sud-Est de la France (Lyon, Forcalquier, Digne), il revint en Alsace en février 1945 après la libération de celle-ci par les troupes alliées. C'est à Saverne puis à Strasbourg que commença la partie de sa carrière la plus riche. Il fut nommé juge pour enfants pour participer à la mise en oeuvre de la toute nouvelle justice des mineurs avec plusieurs jeunes magistrats issus souvent du scoutisme. En 1957 il fut nommé au Ministère de la Justice pour continuer d'une autre manière à promouvoir et administrer une justice préventive et pénale adaptée aux mineur-e-s dans le cadre de ce qui est aujourd'hui une direction du ministère de la justice, la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse). La famille s'installe à Saint Leu-la-Forêt au nord de Paris. Louis termine sa carrière en 1977 et meurt à Eaubonne (95) en novembre 1991. Son parcours est publié dans ce site cf. Mémoires de Louis Joseph.

La famille de Denise Gourdet

Denise Gourdet est née à Paris en 1910 dans une famille d'artisan du XIe arrondissement. Son père Charles possèdait un atelier d'ébénisterie prospère, 21 rue du Faubourg Saint Antoine. L'entrée du bâtiment et toujours visible, mais est maintenant fermée par une porte. Sa mère Blanche Hertrich est la fille de Joseph Hertrich originaire de Mulhouse qui a quitté l'Alsace et opté pour la France après son annexion par la Prusse en 1871. Charles et Blanche ont eu quatre enfants : Denise (Paris 11e, 6 juin 1910 - 23 mai 2003 Eragny/Oise) , Maurice (Paris, 1917 - Marseille 1985), Geneviève (Paris 1919 - Villars Colmars, 2002), Charles (Paris, 1921 - Le Pecq, 2005).

Charles Gourdet meurt en 1921, sauf erreur il est enterré au cimétière parisien du Père Lachaise. Blanche déménage dans le courant des années 1920 à Marseille avec ses quatre enfants et son concubin : Marcel Lucien Georgen, spécialiste des transmissions et nommé receveur à la poste principale de Marseille (Colbert). La famille ainsi recomposée s'installe d'abord à Endoume, un quartier proche de la Corniche, puis dans une villa 40 boulevard Emile Sicard dans le quartier de Saint Giniez, près du Prado. Il est établit que le décés prématuré de son père alors qu'elle avait 10 ans et qu'elle avait beaucoup d'admiration pour celui-ci a été un grand choc psychologique et qu'elle a tenu rigueur à sa mère juqu'au décés de celle-ci de sa situation matrimoniale. Il faut noter que cette situation fit scandale dans la famille de Blanche. Denise en fit les frais lors de son retour dans la région parisienne en 1957, (bien qu'elle ne fut pour rien dans la situation matrimoniale de sa mère.)

Blanche meurt en 1957 à Villars-Colmars (04)où elle est enterrée.

Denise poursuit des études classiques à Marseille au lycée Montgrand, puis des études de droit à Aix-en-Provence. Elle faisait partie d'un cercle d'étude d'allemand, où elle a rencontré Louis, étudiant en droit qui fut ensuite reçu au concours de la magistrature à la novembre 1938, Mariés en janvier 1939 à Marseille, Louis et Denise s'installent à Mulhouse où Louis vient d'être nommé substitut du procureur de Colmar. Elle quitte l'Alsace à l'été 1939 après la déclaration de guerre avec l'Allemagne pour accoucher de l'ainée, Thérèse, à Marseille au mois d'octobre, elle ne voulait pas qu'en cas de naissance d'un garçon et devant les incertitudes sur l'issue de la guerre, un garçon puisse naître sous un régime allemand, elle ne revint jamais à Mulhouse. Louis y exerça son activité jusqu'au printemps 1940 avant d'être incorporé à Lyon, puis à Chambéry, mais il fut démobilisé très rapidement après l'armistice. Cette période de séparation qui correspondit à ce que l'on appela la "drôle de guerre" donna lieu à d'abondants échanges épistolaires entre Louis et Denise, Louis a écrit quasiment une lettre par jour, les réponses de Denise étant plus parcimonieuses. La famille s'agrandit, Jacques né à Lyon le 4 septembfre 1941, Odile et Marie-Christine en décembre 1942 et eb février 1944 respectivement. Denise suit Louis dans ses différents postes : après Mulhouse : Lyon, Forcalquier, Digne, Saverne (Bas-Rhin) Strasbourg, puis Paris où la famille s'installa à St Leu-la-Forêt au Nord de Paris. Denise est morte à Andrésy (95) en mai 2003. Denise et Louis Joseph sont entérés au cimetière de Saint Leu-la-Forêt.

Blanche avait acquis au milieu dès 1930, et au nom de ses quatre enfants, héritiers de Charles Gourdet, un groupe de maisons, dont une partie en ruine dans la quartier de Teste, en haut du village Villars-Colmars (Basses-Alpes, maintenant Alpes de Haute Provence), dans la vallée du Haut Verdon. Denise racheta les part de ses frêres et de sa soeur vers 1938. Ces maisons étaient baties en hauteur sur trois ou quatre niveaux selon l'architecture typique de cette région des Alpes du sud. Comme dans toutes ces hautes vallées de Haute Provence, les villages s'étaient dépeuplés après la première guerre mondiale, des villages entiers furent abandonnés. Une partie des maisons de Denise s'écroulèrent rapidement, ne restèrent debout que trois bâtiments accolés qui furent "retapés" au fil des ans par un maçon local pas très efficace Pancrace Ranini. Le confort y resta cependant assez sommaire, Blanche Hertrich résida avec celui que nous avions surnommé Yaya (Mr Georgen) entre 1939 et 1950 dans une partie du groupe maisons.

Villars devint ainsi le lieu de regroupement de la famille Joseph pour les vacances d'été, pendant plusieurs décennies. La maison fut attribuée à Odile Crespel lors de la succession de Denise en 2003.

Nous (les enfants Joseph) y avons passé pendant plusieurs décennies nos vacances d'été à partir de 1946. Lorsque nous habitions en Alsace, dans l'immédiate après-guerre, le voyage prenait 24 heures avec 7 changements de trains et d'autocar. Nous nous installions à Villars pendant près de deux mois. Villars était un lieu de villégiature prisé des Marseillais et des Niçois notamment, qui quittaient la chaleur des villes de la Côte. Le quartier de Teste était occupé par des ménages qui avaient eux aussi racheté des ruines qu'ils avaient restaurées. Il y avait dans ce quartier de nombreux enfants de notre âge et nous avons passé là des étés inoubliables, nous formions une bande de copains, les parents s'entendaient bien et les initiatives des uns et des autres permettaient de remplir les journées : jeux, pique-niques, randonnées courtes ou plus longues, cueillettes de fraises des bois etc.

Les frères de Denise : Charles et Maurice Gourdet

Maurice est né à Paris en 1917,? Il avait un caractère un peu aventurier, d'après Denise. Vers 1938, il s'achète un voilier et traverse l'Atlantique jusqu'à Cuba. Il est mobilisé en 1939 dans un bataillon de chasseurs alpins à Nice puis part sur le front de l'Est, sa famille perd sa trace pendant la débacle qui précède l'armistice, mais finalement il revient à Marseille. Pendant la guerre il crée une entreprise de déménagement avec son frêre Charles à Paris. Plus tard il part au Sénégal (saint Louis), engagé dans l'armée ? s'installe ensuite en Côté d'Ivoire où il fait le négoce du café. Il épouse Giberte Dubois, ils rentrent à Marseille au milieu des années 1950 où il exerce diveres activités divers métiers et meurt à Marseille en 1985. Gilberte qui s'est installée chez une amies dans la banlieue de Marseille après la mort de son mari ne s'est plus manifestée.

Charles est né à Paris en 1921, après la mort de son père (Charles). Il se marie à Marseille en 1940 avec une Paulette Trigano, famille du fondateur du Club Méditéranné, ils ont eu un enfant qui meurt peu après sa naissance. Ils divorcent en 1944. Charles s'enrôle dans l'Armée française en aout 1944 au moment du débarquement de Provence. Il suit la progression des alliées jusqu'en Allemagne. Il travaille ensuite dans une entreprise de sidérurgie franco sarroise (Voelklingen) et se remarie avec Josette Durran en 1948 à Montrouge (92). Ils s'installent à Clamart, Josette travaille pour la maison Cartier place Vendôme à Paris, ils ont une fille Sylvie en mars 1956, puis la famille déménage en 1958, dans une villa, 38 Avenue du Belloy au Vésinet (Yvelines). Charles achète un terrain à Villars-Colmars, dans la quartier de Pied de Roche où il fait construire une résidence secondaire. Charles meurt au Vésinet en septembre 2005, où il est entérré. Josette Durran meurt au Chesnay (Yvelines) en 2008. Sylvie est décédée à Bergerac le 11 février 2022 dans un hôpital de Bergerac où elle est enterrée. Le chalet de Villars-Colmars est vendu après la mort de Charles.

La Famille GUIRAND

C'est à Villars-Colmars que Geneviève, dite Vevette, la soeur cadette de Denise se maria en juillet 1942 (ou aux alentours) avec Emile Guirand, un agriculteur d'Allos (né le 2 août 1906 au hameau des Gays situé sur la route du col d'Allos un peu avant La Foux d'Allos sur la rive droite du Verdon). La famille d'Emile se fixa à Villars-Comars, 6 enfants naquirent de cette union dont cinq sont encore vivant.e.s en 2022 et sont installé.e.s dans la Vallée du Haut-Verdon :

La vie paysanne était rude, Emile et son frêre Louis possédaient et exploitaient en commun deux ou trois vaches, un cheval et un mulet. Ils cultivaient des parcelles de très faible taille, éparpillées dans la vallée de Verdon essentiellement autour de Villars-Colmars et de la Baumelle sur la commune d'Allos. Des champs de pommes de terre et un potager plantés de légumes divers, haricots, petits pois, salade permettaient d'alimenter la famille. Les fromages de vache étaient fabriqués sur place. Les commodités et le confort domestique étaient des plus sommaires, un poële à bois servait à faire la cuisine et à chauffer le logement, l'écurie située à quelques dizaines de mètre de la maison familiale tenait lieu de toilettes, l'évier de la cuisine servait à une toilette sommaire, une bassine en fer blanc remplie d'eau chaude, permettait d'astiquer plus complètement les enfants le dimanche. Autrement dit c'était une économie de subsistance. Pour quitter ces conditions précaires, Emile fonda avec son frêre, une scierie au début des années 1950. Ils firent construire une maison plus confortable à l'extérieur du village en face de la scierie. Ils commencèrent à exploiter le bois des forêts environnantes en altitude, les troncs de mélèze étant tractés par un cheval ou un mulet après leur abattage, la phase suivante du transport se faisant soit par cable, soit par gravité dans des couloirs sommairement aménagés le long de la pente, avant d'être chargés sur des camions. Pour remonter sur le lieux de coupe, les hommes s'accrochaient à la queue du cheval ou du mulet. Plus tard l'exploitation locale du bois cessa et la scierie traita du bois venu d'autres régions françaises ou europénnes. La main d'oeuvre se diversifia et les premiers travailleurs venus d'Afrique du Nord ou de Turquie firent leur apparition dans le courant des années 1960-70. La scierie fut reprise par les fils Jean-Pierre et André, puis vendue lorsque les enfants arrivèrent à l'âge de la retraite.

La fratrie d'Émile Guirand

Le frêre Louis et les trois soeurs et la mère d'Emile ainsi que leur mère, veuve, s'étaient aussi installées à Villars. Rose Guirand a épousé un franco italien (Mr Bonnet) de Clavière comunune à la frontière italienne et proche de Briançon. Ils eurent trois enfants : Josette, Lucienne et Pierre. Les époux Bonnet tenaient l'une des deux épiceries de Villars ainsi qu'un bar situés sur la place du village. Lucienne et Josette ont quité la vallée du Haut-Verdon et se sont mariées et installées sur la Côte d'Azur. Pierre a épousé une jeune fille de Gréolière les Neiges (06), il a repris le commerce de ses parents et ouvert une petite superette à l'entrée du village sur la route de Colmars. Une autre soeur Marcelle, a épousé un hôtelier, Théodore Garcin qui gérait dans les années 1950 l'Hôtel de la Poste, maintenant le Martagon à l'entrée sud du village, ils ont eu 2 fils, Georges + ?, ils ouvert un hôtel à La Foux d'Allos (Le Toubkal). L'autre soeur a épousé un maçon installé à Villars (André ?) Vial, ils ont eu un fils, Antoine qui a repris l'entreprise paternelle.

Famille HERTRICH

La famille est originaire de Nordhouse (Nordhausen en allemand - Bas-Rhin.) Le nom de Hertrich est un des patronymes le plus répandu dans ce village et ses environs, y compris à l'heure actuelle, ce qui rend parfois les recherches généalogiques compliquées. Les ancêtres de Blanche HERTRICH étaient installés à Nordhouse au moins depuis la fin du 16e siècle, si l'on s'en tient aux actes d'état civil ou des actes de baptême. Nordhausen faisait partie au 16e siècle du Saint Empire Romain-Germanique, le village comme une partie de l'Alsace fut rattaché au royaume de France en 1648, sous le règne de Louis XIV, par le Traité de Westphalie qui conclut la guerre de Trente ans qui avait débuté en 1618.

Le plus ancien membre connu de cette famille Hertrich, dont nous sommes les descendants, est Pierre Hertrich, né avant 1590 dans un lieu non déterminé, mais décédé à Nordhouse, on peut penser qu'il y était né, il se maria avec une dame prénommée Barbe née autour de 1595 et dont nous ne connaissons pas le nom de famille. Ils eurent trois enfants connus : Jean né autour de 1615, Eve 1640 et Pierre en 1643, décédé en 1706. L'espacement entre le 1er et le 2e enfant est très long, on peut penser qu'il y en eu d'autres.

François Michel HERDERICH, l'arrière grand-père de Blanche Hertrich, notre grand-mère, est née à Nordhouse en 1788, il s'est marié à Colmar avec Madeleine BECK en juillet 1811, le couple avait déjà une fille au moment de leur mariage : Thérèse BECK-HERTRICH, née en avril de la même année, celle-ci ayant été reconnue officiellement par ses parents comme étant le produit de leurs oeuvres d'après l'acte de mariage. Le nom de François Michel évolua au fil des actes d'état civil (ou religieux), pour devenir finalement Michel HERTRICH en 1819 lors de la naissance à Nordhouse de Joseph, depuis ce nom ne l'a plus quitté comme l'attestent tous les actes officiels dont notamment l'acte d'option pour la France en 1872. Il faut noter que la transformation du phonème D (dé) en T (té) ou inversement était assez courante, l'accent alsacien devant jouer un rôle dans la prononciation des déclarants ou la compréhension des noms par les agents de l'état civil, ce qui m'a été confirmé par un généalogiste alsacien, consulté via le site Geneanet.org. On retrouve aussi une transformation de ce type avec le nom d'une de nos ancêtres de la même branche : Marie-Madeleine JOLIAT (forme originale SCHOLIAT) née en 1756 à Nordhouse.

Michel et Marie-Madeleine ont eu 8 enfants entre 1811 et 1830 : Thérèse BECK-HERTRICH, Colmar 1811, Caroline HERTRICH Nordhouse 1817, Joseph HERTRICH 1819-1884 (ancêtre), Régine HERTRICH 1820-, Jean HERTRICH 1823-,Richarde HERTRICH 1824-, Auguste HERTRICH, 1827-1896 (employé des chemins de fer à Epernay, ce qui laisse supposer qu'il avait opté pour la France en 1872), Joséphine HERTRICH 1830-.

Joseph a émigré à Mulhouse avant 1830, où il s'est marié avec Marie WENZINGER, originaire de Petit-Landau (Haut-Rhin), le père de Marie appartenait à une famille établie au moins depuis la fin du 16e s. à Petit-Landau, la mère de Marie était quant-à elle originaire du Duché de Bade (Prusse).

À Nordhouse, les métiers exercés par les hommes étaient des métiers de service : cordonnier, serrurier, forgeron ou lié au bois, menuisier, ce qui expliquerait peut-être le déménagement de Joseph et des ses enfants vers Mulhouse qui était certainement un pôle d'attraction pour des métiers techniques, la métalurgie et le tissage en plein développement au début du XIXe s. gourmande une main d'oeuvre spécialisée. La famille de Marie Wenzinger était installée à Petit-Landau depuis de nombreuses générations. Cette bourgade est situé au bord du Rhin près de Bâles (Suisse). Les membres masculins de famille était apparemment des notables du pays (bourgeois de Petit Landau ou bourgeois de Kembs par ex.).